Témoignage du Centre Social et Culturel de l'Ile du Battoir


Témoignage


Quelques mots sur la structure porteuse de l'action

Le centre social et culturel de l'Ile du Battoir est une association située en Isère, département de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au moment de la mise en place de l’action pour la prévention des risques professionnels et la promotion de la santé au travail, l’association comprenait 27 salariés équivalent temps plein (ETP) avec 7 contrats aidés. Il y en a aujourd’hui 24 tous en CDI. Après avoir été plusieurs années dépourvue d’institution représentative du personnel en raison d’une carence de candidat, un comité social et économique (CSE) est désormais en place.


Contexte de la mise en place de l'action

« Malheureusement il fallut un événement fort pour entamer une démarche de prévention »

Suite à un événement difficile vécu au sein de la structure, une période compliquée s’est installée pour les salariés entrainant des arrêts maladie et des inaptitudes professionnelles.

La directrice s’est d’abord tournée vers le médecin du travail pour obtenir des conseils sur d’éventuelles mesures à mettre en place. Ce dernier l’a alors renvoyée vers les dispositifs proposés par la CARSAT.


L'action mise en place

La sollicitation de la CARSAT a permis de financer un diagnostic auprès d’un cabinet spécialisé sur la prévention des risques psycho-sociaux.

Dans le cadre de ce diagnostic des entretiens individuels ont eu lieu (administrateurs/salariés), puis des restitutions en groupe.

 Le diagnostic a permis d’établir les préconisations suivantes :

  •  Mettre en place un comité de suivi,
  • Se mettre en conformité sur l’obligation d’élaborer et de tenir à jour un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP),
  • Mettre en place les institutions représentatives du personnel (IRP),
  • Mettre en place 4 suivis individuels de salarié avec des séances de coaching,
  • Travailler autour des organisations des espaces de travail, les salariés se sentant surveillés voire enregistrés sur leur lieu de travail, notamment dans leur activité d’accueil des habitants,
  • Formation management de 2 jours pour les responsables de secteur et la directrice (le financement a été réalisé à la suite d’un appel à projet de Chorum).


Le déploiement de l'action

Chacune des préconisations a été réalisée.

Concernant le comité de suivi, ce dernier est mixte, composé de membres du Conseil d’Administration et de salariés : 

  • Présidence,
  • un membre du CA,
  • la directrice,
  • un salarié ayant vocation à représenter le personnel,
  • les membres de la délégation du personnel du CSE.
Le comité de suivi a pour but de rester vigilant en ce qui concerne la qualité de vie au travail des salariés du centre de l’ile du Battoir.

Il se réunit au moins une fois par trimestre :

  • Juillet : élaboration puis évolution d’un questionnaire de satisfaction anonyme dans lequel chaque salarié est invité à donner son opinion selon 4 niveaux : satisfait, insatisfait, très satisfait, etc…Les thèmes abordés par le questionnaire sont : politique sociale, organisation du travail, communication des secteurs, management des responsables de secteur, management de la direction, exigence et contrainte liées au poste, échange avec les collègues, amélioration souhaitée dans leur poste (le questionnaire a été initialement élaboré par le cabinet suite au mandatement par la CARSAT, il est revu chaque année par le comité de suivi qui peut proposer quelques modifications sans toutefois remettre en cause la structure. Cela permet un suivi comparatif dans le temps.).
  • Novembre : analyse des résultats avec le comité de suivi.
  • Janvier : proposition du plan d’action par le comité de suivi.
  • Mars : réévaluation et actualisation du DUERP systématiquement.

Ainsi, grâce à ce comité de suivi, chaque année, un diagnostic est effectué et en fonction des résultats de ce diagnostic un plan d’action est proposé.

Parallèlement, les élections des IRP ont été mises en place et le DUERP est réalisé et mis à jour chaque année.

Une commission de travail a également été mise en place autour de l’aménagement de l’espace. S’en est suivi la création d’une salle du personnel ainsi que l’amélioration des espaces de travail individuels : remplacement des bureaux, chaises ergonomiques, matériel informatique... 

En parallèle, la directrice a mis en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)* : depuis 5 ans l’association est composée uniquement de salariés à temps plein en CDI.

Des réunions d’équipe par secteur et des réunions des responsables de secteur ont lieu de manière hebdomadaire. Annuellement un temps fort d’équipe est mis en place avec des formations : le centre est fermé durant ce temps (2 à 3 jours).

Exemples des formations passées : « Mobiliser les compétences et développer l’esprit critique », « Mieux communiquer pour mieux coopérer », »Lâcher prise et prise de recul », « Comment expérimenter et utiliser la sophrologie ».

En 2020 des séances de sophrologies seront mises en place tous les 15 jours pour les salariés le souhaitant (prise en charge par l’employeur).

En 2013 une plaquette et un livret d’accueil à destination des salariés sont créés.

Les différentes actions mises en place sont toujours envisagées de manière pérenne.

Document complémentaire : 


Témoignage recueilli auprès de la Directrice du centre social de l’Ile du battoir.

Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences : Il s’agit pour chaque emploi de projeter son évolution à court, moyen ou long terme de façon à anticiper les parcours professionnels possibles des salariés amenés à occuper ces emplois. Ce travail se fait dès le recrutement et tout au long de l’existence de l’emploi par le dialogue social avec les IRP, les entretiens avec les salariés et la réflexion autour du projet de l’association. La convention collective dont la classification repose sur une définition de l’emploi (ou fiche de poste), une pesée par critères et niveaux et des entretiens annuels favorise grandement cette pratique de la GPEC

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